MMédecine et santé
Utiliser du cannabis pendant la grossesse ne serait pas facteur de risques
11 août 2017
Aux États-Unis, l’utilisation de cannabis est un sujet majeur. Il faut dire que fumer de la marijuana est légal dans certains États américains et la question de savoir si cette autorisation doit être généralisée est plus que d’actualité.
Dans ce contexte, des scientifiques américains ont découverts après de longues et fastidieuses recherches qu’une femme pouvait consommer du cannabis pendant sa grossesse sans qu’il y ait de risques significatifs pour l’enfant.
Cette découverte publiée dans le journal académique Obstetrics & Gynecology educational a de quoi surprendre. Pourtant elle semble plutôt fiable car elle est le fruit de nombreuses observations réalisées entre 1982 et 2015 sur plusieurs patientes; observations cherchant à déterminer les effets d’une utilisation régulière de cannabis sur le déroulement de la grossesse et les répercussions directes sur la santé de l’enfant avant et après sa naissance. Cette recherche dirigée par l’éminent Docteur Shayna N. Conner de la prestigieuse université de Washington a donc permis de déterminer que l’usage de cannabis n'augmentait pas significativement les risques d’accouchement prématuré ( 15,3% contre 9,6% sans consommation), de décollement du placenta, ou d’enfant mort-né par exemple (15,4% contre 10,4% habituellement). A noter que ces chiffres doivent être, comme pour toute étude, légèrement revus à la baisse. On en déduit donc qu’il n’existe pas de menace accrue pour l’enfant lorsque la mère utilise de telles substances.
La légitimité de cette recherche est renforcée par l’existence d’autres résultats allant dans le même sens. Entre 1997 et 2004 par exemple, une série d’entretiens avec des femmes ayant eu recours à l’utilisation de cannabis et ayant donné naissance à un nouveau né a révélé que la grande majorité des enfants était née en très bonne santé.
Bien entendu, Shayna N. Conner n’encourage pas pour autant la consommation de ce produit. Selon elle, toute substance étrangère qui ne fournirait aucun avantage direct pour la mère ou le fœtus n’a pas lieu d’être consommée. Cependant, le cannabis ayant une influence très mineure dans le déroulement d’une grossesse, elle recommande plutôt qu’une campagne de sensibilisation bien plus large soit effectuée afin de lutter contre le tabagisme, l’abus d’alcool et l’utilisation d’autres drogues nocives que l’on désigne comme étant responsables d’accouchements prématurés ou de nombreuses anomalies congénitales.
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